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Les Messines exposent leur savoir-fer

Champion's League

samedi 12 octobre 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 39 de lecture

Toujours invaincues en Europe en ce début de parcours, les championnes de France ont infligé une première défaite à Ferencvaros (24-19). Elles prennent seules les commandes du groupe A. Le tour de force semblait lointain au regard d'une entame manquée. Un réveil défensif tonitruant et les deux dizaines d'arrêts de la revenante Cléopâtre Darleux l'ont façonné.

Une gare routière jouxte les Arènes de Metz. Pratique, quand la ligne directrice d'un match consiste à stationner un bus devant sa cage... Le sens figuré n'était pas loin de rejoindre le littéral, tant les défenses ont pris le pas sur les attaques, dans l'affiche de la cinquième journée. Tant deux gardiennes françaises ont rivalisé de réflexes, d'acrobaties, pour faire déjouer les tireuses en face d'elles. Par ordre d'apparition à l'écran, Laura Glauser, l'une des trois Bleues de Ferencvaros. A l'image de Dmitrieva, Lekic et de sa compatriote voltigeuse Orlane Kanor, celle qui passa toute la décennie 2010 dans la capitale mosellane (12 arrêts, 34 %) s'est délectée de démarrer pied au plancher. Contraste troublant, presque inquiétant, avec un Metz imprécis dans la finition (Pineau, Valentini, Hansen), poreux défensivement.

 

Le temps mort pris à la 8ème minute par Emmanuel Mayonnade revenait à actionner le freinage d'urgence, afin de redémarrer lentement, mais sûrement. Même si, chronologiquement, le redémarrage est dû à Lucie Granier coin court (2-6, 10ème), les clés du véhicule jaune et bleu ont bien été confiées à Cléopâtre Darleux. Plus de treize ans après son départ pour Arvor 29 (l'ancêtre du Brest actuel), la championne olympique de Tokyo est revenue dans le Grand Est dotée d'un GPS intégré. Une hypothèse comme une autre, afin d'expliquer sa lecture des trajectoires, la justesse de ses placements.

 

Magistrale pour son camp, démoralisante pour Budapest et ses soutiens, la Haut-Rhinoise de 35 ans a compilé 22 arrêts (55 %) ce samedi. Impressionnant, au même titre que la rémission spectaculaire, salutaire, de la 0-6 devant elle. Passées les turbulences initiales, Pineau, Bouktit et compagnie ont cessé la complaisance. Sans commettre les fautes grossières au passif de la défense de Ferencvaros, Cvijic en tête. L'ensemble d'Allan Heine Pedersen (oui, l'ancien coach nantais) a passé dix minutes en infériorité numérique en première période. Pas l'idéal pour conserver une avance, ni résister aux offensives mieux ordonnées des championnes de France. Bouktit et Flippes ont ainsi embouti des portes ouvertes pour effectuer la jonction (9-10, 28ème), prémices d'une entame de seconde mi-temps autrement plus engageante que la première (14-11, 33ème). Le passage de Djazz Chambertin (photo) en poste 2 défensif l'était également.

 

L'échappée reprise par Dmitrieva (14-14, 38ème), la logique du bloc contre bloc, du duel de gardiennes s'est de nouveau imposée. Jusqu'à ce que le banc messin sorte de l'austérité, force tous les verrous. L'arrière gauche suédoise Tyra Axner, cantonnée au banc pendant trois quarts d'heure, a enchaîné prise d'intervalle, lucarne (19-17, 52ème), et poteau rentrant (22-19, 58ème). Son pendant bleu à droite, Emma Jacques, a confirmé la prise d'ascendant à 7 mètres (20-18, 55ème). Et pour se diriger vers le terminus désiré, à savoir un quatrième succès en cinq rencontres de C1, il n'y avait pas cinquante solutions : arrêt et relance de Darleux, but sur grand espace de Chloé Valentini (21-18, même minute). Le tir hors cadre de Valeriia Maslova (ex-Metz et Brest) dans l'avant-dernière minute vaut abdication : battu 24-19, le champion de Hongrie subit sa première défaite de la phase de groupes. Il perd sa deuxième place au profit du collectif d'Emmanuel Mayonnade, noté 9/10 en points et qui n'avait plus été aussi étanche (un comble, après le passage de Kirk) depuis sa double confrontation avec le Lokomotiv Zagreb fin 2022. Autre époque, adversaire plus faible que le FTC...

 

Metz connaît maintenant la marche à suivre s'il tient à voyager au moins aussi loin que la saison dernière (demi-finale) sur le continent : bus repetita... Prochaine station : Bucarest, dans huit jours. Attention à la marche, le CSM sait tout autant comment verbaliser un adversaire présumé imbattable (29-31 à Ljubljana)...


METZ – FERENCVAROS BUDAPEST (HON) : 24-19 (11-11)

Samedi 12 octobre 2024. 3512 spectateurs. Arbitres : Mmes Lovin et Stancu (ROU).
Evolution du score : 1-4 (5') ; 2-6 (10') ; 5-6 (15') ; 7-7 (20') ; 8-9 (25') ; 14-12 (35') ; 15-14 (40') ; 16-16 (45') ; 17-17 (50') ; 21-18 (55').

Les Messines exposent leur savoir-fer 

Champion's League

samedi 12 octobre 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 39 de lecture

Toujours invaincues en Europe en ce début de parcours, les championnes de France ont infligé une première défaite à Ferencvaros (24-19). Elles prennent seules les commandes du groupe A. Le tour de force semblait lointain au regard d'une entame manquée. Un réveil défensif tonitruant et les deux dizaines d'arrêts de la revenante Cléopâtre Darleux l'ont façonné.

Une gare routière jouxte les Arènes de Metz. Pratique, quand la ligne directrice d'un match consiste à stationner un bus devant sa cage... Le sens figuré n'était pas loin de rejoindre le littéral, tant les défenses ont pris le pas sur les attaques, dans l'affiche de la cinquième journée. Tant deux gardiennes françaises ont rivalisé de réflexes, d'acrobaties, pour faire déjouer les tireuses en face d'elles. Par ordre d'apparition à l'écran, Laura Glauser, l'une des trois Bleues de Ferencvaros. A l'image de Dmitrieva, Lekic et de sa compatriote voltigeuse Orlane Kanor, celle qui passa toute la décennie 2010 dans la capitale mosellane (12 arrêts, 34 %) s'est délectée de démarrer pied au plancher. Contraste troublant, presque inquiétant, avec un Metz imprécis dans la finition (Pineau, Valentini, Hansen), poreux défensivement.

 

Le temps mort pris à la 8ème minute par Emmanuel Mayonnade revenait à actionner le freinage d'urgence, afin de redémarrer lentement, mais sûrement. Même si, chronologiquement, le redémarrage est dû à Lucie Granier coin court (2-6, 10ème), les clés du véhicule jaune et bleu ont bien été confiées à Cléopâtre Darleux. Plus de treize ans après son départ pour Arvor 29 (l'ancêtre du Brest actuel), la championne olympique de Tokyo est revenue dans le Grand Est dotée d'un GPS intégré. Une hypothèse comme une autre, afin d'expliquer sa lecture des trajectoires, la justesse de ses placements.

 

Magistrale pour son camp, démoralisante pour Budapest et ses soutiens, la Haut-Rhinoise de 35 ans a compilé 22 arrêts (55 %) ce samedi. Impressionnant, au même titre que la rémission spectaculaire, salutaire, de la 0-6 devant elle. Passées les turbulences initiales, Pineau, Bouktit et compagnie ont cessé la complaisance. Sans commettre les fautes grossières au passif de la défense de Ferencvaros, Cvijic en tête. L'ensemble d'Allan Heine Pedersen (oui, l'ancien coach nantais) a passé dix minutes en infériorité numérique en première période. Pas l'idéal pour conserver une avance, ni résister aux offensives mieux ordonnées des championnes de France. Bouktit et Flippes ont ainsi embouti des portes ouvertes pour effectuer la jonction (9-10, 28ème), prémices d'une entame de seconde mi-temps autrement plus engageante que la première (14-11, 33ème). Le passage de Djazz Chambertin (photo) en poste 2 défensif l'était également.

 

L'échappée reprise par Dmitrieva (14-14, 38ème), la logique du bloc contre bloc, du duel de gardiennes s'est de nouveau imposée. Jusqu'à ce que le banc messin sorte de l'austérité, force tous les verrous. L'arrière gauche suédoise Tyra Axner, cantonnée au banc pendant trois quarts d'heure, a enchaîné prise d'intervalle, lucarne (19-17, 52ème), et poteau rentrant (22-19, 58ème). Son pendant bleu à droite, Emma Jacques, a confirmé la prise d'ascendant à 7 mètres (20-18, 55ème). Et pour se diriger vers le terminus désiré, à savoir un quatrième succès en cinq rencontres de C1, il n'y avait pas cinquante solutions : arrêt et relance de Darleux, but sur grand espace de Chloé Valentini (21-18, même minute). Le tir hors cadre de Valeriia Maslova (ex-Metz et Brest) dans l'avant-dernière minute vaut abdication : battu 24-19, le champion de Hongrie subit sa première défaite de la phase de groupes. Il perd sa deuxième place au profit du collectif d'Emmanuel Mayonnade, noté 9/10 en points et qui n'avait plus été aussi étanche (un comble, après le passage de Kirk) depuis sa double confrontation avec le Lokomotiv Zagreb fin 2022. Autre époque, adversaire plus faible que le FTC...

 

Metz connaît maintenant la marche à suivre s'il tient à voyager au moins aussi loin que la saison dernière (demi-finale) sur le continent : bus repetita... Prochaine station : Bucarest, dans huit jours. Attention à la marche, le CSM sait tout autant comment verbaliser un adversaire présumé imbattable (29-31 à Ljubljana)...


METZ – FERENCVAROS BUDAPEST (HON) : 24-19 (11-11)

Samedi 12 octobre 2024. 3512 spectateurs. Arbitres : Mmes Lovin et Stancu (ROU).
Evolution du score : 1-4 (5') ; 2-6 (10') ; 5-6 (15') ; 7-7 (20') ; 8-9 (25') ; 14-12 (35') ; 15-14 (40') ; 16-16 (45') ; 17-17 (50') ; 21-18 (55').

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Le match

 samedi 12 octobre 2024

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 13 | Buts : 5 | Pd : 0 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 33 | Arr Tot : 22 / 40 (55 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#8 Metz Ljubljana 34 30 16/11/2024 18:00
#8 Koprivnica Storhamar 25 24 16/11/2024 18:00
#8 FTC-Rail Cargo CSM Bucarest 31 28 17/11/2024 14:00
#8 Nykobing Bistrita 32 24 16/11/2024 16:00

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
#9 Metz CSM Bucarest 12/01/2025 16:00
#9 Ljubljana FTC-Rail Cargo 11/01/2025 18:00
#9 Nykobing Koprivnica 11/01/2025 16:00
#9 Bistrita Storhamar 11/01/2025 16:00

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Metz 15 8 7 1 0
2 FTC-Rail Cargo 14 8 7 0 1
3 CSM Bucarest 8 8 4 0 4
4 Ljubljana 8 8 4 0 4
5 Koprivnica 7 8 3 1 4
6 Storhamar 5 8 2 1 5
7 Bistrita 4 8 2 0 6
8 Nykobing 3 8 1 1 6